Le pansori : un art de la scène

Le pansori : un art de la scène

Patrimoine coréen vivant

Han YUMI

2015 – ISBN : 978-2-84867-523-7 – 528 pages – format : 15x21 cm

Collection : Les cahiers de la MSHE Ledoux

Série : Normes, Pratiques et Savoirs

Disponibilité : En stock

18.00 €
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Résumé

Le pansori est un art scénique où un interprète à la voix rauque chante et joue un long récit transmis oralement depuis le XVIIIe siècle. Après avoir étudié son histoire complexe d’art à la fois populaire et savant entre oubli et patrimonialisation (Unesco 2003), l’auteure en analyse les composantes littéraire, musicale et scénique intrinsèquement liées dans la performance où il s'accomplit, avant de montrer comment il a évité la folklorisation au profit d'une dualité entre classicisation (répertoire fixé) et modernité (création de nouvelles œuvres) pour parvenir à réinventer son auditoire en Corée, mais aussi à l’étranger à travers l’exemple de sa réception en France.

Sommaire

Avant-propos

I. Une approche ouverte

II. Parler du pansori en France

 

PREMIÈRE PARTIE. CE QU'ON APPELLE PANSORI

 

I. Le pansori tel qu’en lui-même

1. Un nom

 

2. Une configuration

a. Le gosu

b. Le chuimsae

c. Le gwangdae

d. Le jeu

 

3. Un système musical

a. La voix

b. Les rythmes

c. Les modes

 

4. Des écoles

 

5. Un répertoire

a. Les cinq pansoris conservés

b. Des fables morales ?

c. « Le chant » ou « le dit » ?

d. Le « sixième » pansori

e. Les pansoris perdus

f. Les danga

 

II. Des racines profondes

1. Rituels et chants chamaniques

 

2. Les histoires chantées

 

3. Musiques et chants populaires

 

4. Nouveau public, nouvelles attentes

 

III. Une histoire mouvementée

1. La question de la périodisation

 

2. Première période : l’invention du pansori entre le XVIIe et la fin du XVIIIe siècle

a. Une littérature coréenne ?

b. Lettrés et saltimbanques

c. Les maîtres anciens

 

3. Deuxième période : la maturité, première moitié du XIXe siècle

a. Les « huit » virtuoses

b. Une corporation organisée

 

4. Troisième période : la fixation, seconde moitié du XIXe siècle

a. Les « huit » nouveaux maîtres

b. Les questions de style

c. La « yangbanisation »

d. Sin Jae-hyo, un homme décisif

e. Jin Chae-seon, la première chanteuse de pansori

 

5. Quatrième période : déclin et mutations, le XXe siècle jusqu’en 1962

a. 1900-1945 : la fin de Joseon et l’annexion

Âge d’or et déclin, le tournant du siècle

Début du XXe siècle, un infléchissement notable

Musique pure, le sanjo

Littérature pure, le pansori romanesque

Entre théâtre et opéra, le changgeuk

b. Le pansori au risque de la rupture de transmission

La résistance des maîtres

Les dits des martyrs

Succès du mode triste

La fin d’un monde, le début d’une histoire ?

c. 1945-1962 : l’invention d’un nouveau pays

Après la Libération

La troupe nationale de femmes

Deux nouveaux pays, la « Corée du Sud » et la « Corée du Nord »

La cinquième génération ?

 

DEUXIÈME PARTIE. UN GENRE PLURIEL

 

I. Un art littéraire. Autour de l’exemple de Suggunga, le dit du palais sous les mers

1. Polymorphisme

a. Des origines lointaines et des sources variées

b. La variante comme constance

 

2. Polyphonie

a. Écoles et versions

b. L’exemple du sijo

c. Intertextualité synchronique

d. Intertextualité diachronique

 

3. Polyculturalité

a. Les yangban et le pansori : l’exemple de Chunyangga

b. Cohabitation ou conflit : diverses fins de Sugungga

 

II. Un art musical

1. Une philosophie globale : la musique en relation avec l’être humain

 

2. Contexte sociomusical au XVIIIe siècle

 

3. Le pansori comme genre d’abord musical

a. XVIIIe siècle, un genre constitué

b. XIXe siècle, valorisation et perfectionnement

c. XXe siècle, le pansori comme référence

Pansori à plusieurs voix : le changgeuk

« Pansori sans paroles » : le sanjo 

Pansori avec gayageum : le byeongchang

 

III. Un art de la scène

1. Dire, chanter, jouer

a. Une interaction

b. « Le dit du chanteur de pansori », un poème fondateur

 

2. Le pansori comme performance

a. Le gwangdae comme performeur

b. Le gosu comme coperformeur principal

c. Le public comme coperformeur choral

d. Élargissement des interactions

 

3. Le texte de pansori comme texte théâtral

a. Une philosophie scénique

b. Une rhétorique scénique

c. Le cas des onomatopées

d. Ici et maintenant

 

TROISIÈME PARTIE. UN PATRIMOINE EN DEVENIR

 

I. Transmission. Un enjeu d’aujourd’hui

1. Les trésors culturels intangibles

 

2. Les détenteurs de trésor

 

3. Une renaissance

 

4. Un exemple de « Trésor national » : Pak Song-hee (née en 1927)

 

5. Une chanteuse d’aujourd’hui, Min Hye-sung (née en 1975)

a. Min Hye-sung, élève

b. Min Hye-sung, professeure

c. Stages de pansori à Paris et à Bruxelles

 

6. La transmission orale en danger ?

 

7. Pour une grammaire du pansori

 

8. Le paradoxe de la fidélité infidèle

 

II. Expansion. Vitalité de la création

1. Le changgeuk à l’épreuve du pansori

 

2. « La chanteuse de pansori », une nouvelle image

 

3. La question de la classicisation

 

4. Les risques de la patrimonialisation

 

5. La création de pansoris modernes

a. Pak Dong-sil (1893-1968), un pansori engagé

b. Pak Dong-jin (1916-2003), le pansori du renouveau

c. Kim Chi-ha (né en 1941), le pansori de combat

d. Les pansoris de la vie quotidienne

 

6. Lee Jaram (née en 1980) : le pansori en expansion

 

7. Création et transmission

 

8. Entre répertoire classique et moderne

 

III. Exportation. L’exemple de la France

1. La préhistoire : le Théâtre des Nations

 

2. Les pionniers

a. La Maison des Cultures du Monde

b. ARTA, stages et concerts

 

3. 1995-2000, autour du pansori : Im Kwon-taek, Bartabas, Avignon

 

4. Le Festival de l’Imaginaire 2001

 

5. Le Festival d’Automne à Paris 2002

 

6. Depuis, état des lieux provisoire

 

7. Les intégrales surtitrées

a. « Le » pansori classique : Le dit de Heungbo

b. « Le » pansori moderne : Lee Jaram

 

8. Représentations majeures de pansoris en France des origines à aujourd’hui

 

9. Nommer le pansori

 

10. Traduire le pansori

a. Adopter les onomatopées

b. Le surtitrage comme coperformance

 

11. Passerelles

 

Perspectives

 

Bibliographie

 

Index

 

Table des figures

Auteur(s)
Han YUMI
Han Yumi, enseignante, a consacré une thèse au pansori dont ce livre est le fruit ; à son approche théorique elle joint une pratique de traduction, de surtitrage et d’accueil de pansoris classiques et modernes, en particulier dans le cadre du festival K-VOX qu’elle dirige à Paris.
Public
Cet ouvrage généraliste très documenté est la référence sur le sujet ; il s’adresse à tous les amateurs d’arts de la scène, particulièrement d’Asie, curieux de découvrir le pansori ou d’approfondir leur connaissance de ce genre unique.
éléments téléchargeables
Soutien(s)
Ouvrage publié avec le concours de la Fondation Daesan (Corée).