- Résumé
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La potentialité archéologique des plaines alluviales n'est plus aujourd'hui à démontrer. Mais quelles questions peut-on poser, qui élargissent l'objet de la fouille archéologique et fassent de celle-ci le témoin privilégié de l'évolution de la relation entre l'Homme et la Rivière ? Quelles démarches particulières ces milieux spécifiques doivent-ils alors faire l'objet pour répondre aux problématiques ainsi élaborées ?
La fouille archéologique du site de Molesme (21) situé en bordure de rivière s'inscrit dans le cadre d'une recherche élargie portant sur l'anthropisation des bassins versants. Le chantier a nécessité la mise en œuvre d'un ensemble cohérent de méthodes géoarchéologiques complémentaires. Les premiers résultats ainsi obtenus ont suscité une série de questionnement : la table ronde organisée sur le site a été l'occasion d'une rencontre entre archéologues, géomorphologues et paléo-environnementalistes travaillant sur des terrains similaires. Cette réunion avait pour ambition de confronter problématiques et méthodes appliquées à des fouilles archéologiques menées sur ces milieux fluviaux en France tempérée, pour les périodes protohistorique, antique et médiévale.
La plaine alluviale est un espace qui enregistre de façon complexe l'évolution sur le long terme des milieux naturels puis anthropisés ; l'explorer permet d'appréhender et de quantifier au plus près l'impact de l'Homme à l'échelle du bassin-versant et d'établir une chronologie des processus d'anthropisation : mise en culture des plateaux et des versants, exploitation des zones humides, aménagement et gestion des cours d'eau.
La publication s'ouvre sur les premiers résultats de la fouille du site antique de Molesme en bordure d'un méandre de la Laigne : les données acquises lors de la découverte d'aménagements spécifiques en prise avec le cours d'eau (bassin piscicole) ont permis d'appréhender l'évolution du paléo-paysage de l'ensemble de ce petit bassin versant soumis à une série de contraintes hydro-climatiques et anthropiques.
La seconde partie aborde la question de l'organisation spatiale des vestiges archéologiques témoins de l'occupation des plaines alluviales du Doubs, de la Seine et de l'Yonne, de la Loire et de l'Allier, et de l'Indre. Ces plaines sont ici considérées comme des systèmes fonctionnels naturels que l'Homme gère en fonction de contraintes hydrauliques, hydrographiques, mais également de choix politiques et économiques, en particulier agricoles.
L'étude d'aménagements spécifiques, ports, débarcadères et moulins, et de leur emprise sur les cours d'eau, fait l'objet de la dernière partie de cette publication qui se clôt sur la présentation des résultats carpologiques obtenus sur un site de la vallée de la Tille (21), milieu humide où la conservation des macro-restes s'est avérée exceptionnelle.
La diversité des approches archéologiques présentées dans ce volume se veut témoin de l'exceptionnelle potentialité paléo-environnementale des milieux alluviaux anthropisés, et illustration des démarches géoarchéologiques spécifiques appliquées aux plaines alluviales. - Sommaire
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Occupation et gestion des plaines alluviales dans le Nord de la France de l'âge du Fer à l'époque gallo-romaine
Actes de la table-ronde de Molesme 17-18 septembre 1999
Christophe Petit (coord.)
Introduction
MOLESME EN VALLEE DE LAIGNE
ORGANISATION SPATIALE DES PLAINES ALLUVIALES
AMENAGEMENTS ET GESTIONS
Postface
- Auteur(s)
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Christophe PETIT (dir.)
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