- Résumé
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La Franche-Comté – au même titre que l'ensemble des terres de l'empire germanique – a subi de plein fouet la guerre de Trente Ans, dont Jacques Callot a illustré les grandes misères. La guerre, la famine, la peste provoquent la disparition de près de la moitié de la population, outre le déplacement à l'intérieur de la province d'un grand nombre de familles.
Ces bouleversements ont entrainé une remise à jour de toutes les données nécessaires à l'administration de la provinciale : la distribution du sel et la répartition de la milice nécessitent une connaissance du nombre des habitants et de leur statut : originels du lieu, originels de la province, étrangers.
D'où l'établissement de listes systématiques des habitants de la province, village par village, organisées selon les besoins de l'administration. Du dénombrement de 1654, établi pour la levée de la milice, ne subsistent que les listes du ressort de Vesoul. Du recensement de 1657, en revanche, ne sont absents que les ressorts de Dole, de Pontarlier, de Lons-le-Saunier pour lesquels les habitants ont été globalement comptés par village. En 1666, l'administration s'est contenté de recenser des villages oubliés neuf ans plus tôt ; les listes établies comportant des renseignements que le démorgaphe trouve rarement dans la documentation de cette époque : nom, prénom, âge de la totalité des habitants, femmes et enfants compris.
L'historien de la société moderne trouve dans cette documentation une foule de renseignements : outre la démorgaphie proprement dite (nombre d'habitants par village, mais aussi par feu, parfois par maison), il peut étudier l'usage des prénoms, confronter l'immigration et la répartition des noms de famille… Le généalogiste trouvera rapidement – grâce à un index général des patronymes – l'indication de la présence dans tel secteur du patronyme porté par un ancêtre.
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François LASSUS (dir.)
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