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  1. Tensions et conflits autour des chemins de fer britanniques au XXe siècle

    Tensions et conflits autour des chemins de fer britanniques au XXe siècle

    Marc NUSSBAUMER – 2000

    L'histoire des chemins de fer britanniques au 20e siècle est caractérisé par le déclin d'un mode de transport qui fur l'un des symboles de l'Empire victorien. L'âge d'or du train est révolu malgré l'effort de quelques passionnés du rail qui tentent de faire revivre un page de ce passé glorieux. Ni le regroupement des nombreuses compagnies en 1923, ni la nationalisation de 1948 n'ont réussi à redorer le blason du transport ferroviaire au moment où la concurrence routière s'accélère. Sous l'impulsion de la politique des conservateurs, les plans de restructurations se succèdent. Dès son arrivée au pouvoir, Margaret Thatcher parachève le programme de suppressions des lignes et de fermetures de gares qui avait débuté dans les années soixante sous l'autorité de Ruchard Beeching. A partir de 1994, dans le cadre de la privatisation, on assiste à l'éclatement de British Railways. Les deux principales victimes du processus de désintégration sont les cheminots et les usagers du rail. Les premiers, dont les effectifs sont en baisse constante, sot dirigés selon de nouvelles techniques de management. Le changement de la culture d'entreprise met leur identité à rude épreuve. Désorientés, manipulés, ils compensent leur frustration en adoptant des comportements qui sont en contradiction avec leur personnalité. Les seconds font contre mauvaise fortune bon cœur en voyageant dans des conditions précaires. Les syndicats des cheminots, dont l'émergence fut longue à se dessiner, connaissent leur apogée en début de siècle. A la veille de la privatisation, après les nombreux coups bas de leurs « amis » travaillistes et surtout les lois antisyndicales des conservateurs, leurs luttes restent vaines. Quant aux usagers, timidement défendus par un comité de défense au service du gouvernement, leurs actions au parlement sont tout aussi infructueuses. L'État, pressé par le lobby routier, s'est progressivement désengagé vis-à-vis des chemins de fer. En réduisant leurs subsides, les gouvernements conservateurs ont freiné la modernisation du réseau. La privatisation de British Railways en 1994 est dictée par le dogmatisme des tories plutôt que par des impératifs économiques. L'image négative du rail, soigneusement entretenue par les dirigeants du pays est en contradiction avec les atouts écologiques offerts par le train. La Commission de Bruxelles souhaite la relance de l'industrie ferroviaire ; cependant la Grande-Bretagne, dirigée par des « euro-sceptiques » risque fort de pas y participer.

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