- Résumé
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Proclamer, comme le font avec une rare unanimité les grammairiens de l'âge classique, la stricte équivalence des langues particulières, c'est affirmer que les lexiques spécifiques et les procédés syntaxiques particuliers mis en oeuvres par toutes les langues possibles ont la même valeur, c'est-à-dire représentent la même pensée.
C'est dire aussi que toutes les langues, à travers la même mécanique fondamentale, parlent le même langage : un monde, une pensée, un langage.
A l'exigence ontologique d'une nature humaine universelle peut donc répondre l'exigence épistémologique d'une science du langage comme énoncé des conditions de possibilité de toute représentation de la pensée apr la parole : la grammaire générale.
Et c'est précisément cette théorie de la représentation que l'on soumet ici à l'épreuve des pratiques de l'équivalence des langues particulières : les méthodes d'enseignement des langues étrangères et les systèmes de traduction mis en oeuvre aux 17ème et 18ème siècles valident-ils sans réserve l'université proclamée du langage et de la pensée ?
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Daniel MERCIER
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