- Résumé
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Comme toutes les œuvres de même envergure, celle de Claudel nous frappe et nous retient d'abord par ce qu'elle offre de singulier. Pourtant, à mesure que les années passent, il devient de plus en plus clair que ce poète n'a rien, quoi qu'on ait pu dire, d'un aérolithe tombé d'un ciel gréco-biblique dans le poulailler littéraire post-symboliste.
Son œuvre s'inscrit dans une histoire intellectuelle qui est une histoire de longue durée : celle de ce qu'on a appelé – d'un mot plein d'ambiguïtés – romantisme.
Cela se vérifie – nonobstant les accès de colère anti-romantiques de l'intéressé – lorsqu'il monte à l'assaut contre les positivistes, avec les catholiques et les vitalistes du tournant du siècle, en brandissant des armes curieusement analogues à celles que la Naturphilosophie avait jadis déployées contre les mécanistes ; lorsqu'on examine l'usage qu'il fait de l'universelle analogie, chargée conformément à une tradition vénérable, mais non pas seulement catholique, de nous passer d'un monde à l'autre, du visible à l'invisible ; ou encore lorsqu'on interroge une poétique qui ne s'en prend aux romantiques que pour mieux sauver les principaux articles de leur credo, sous réserve de les récrire pour les mettre en conformité avec les commandements d'un catholicisme original et rigoureux. - Sommaire
- Auteur(s)
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Claude-Pierre PEREZ
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